Un tour des glaciers de la Vanoise
Départ de Pralognan : col de Chavière, col de la Masse, vallon du Termignon, col de la Leisse, Tignes, Val d'Isère, tour du Mont Roup, refuge du Fond des Fours, col de la Rocheur, refuges de la Femma, d'Entre-Deux-Eaux, de la Vanoise, Grand et Petit Marchets, refuge de la Valette.
Train de nuit, 7h, Moutier.
Stop jusqu'à Pralognan puis au parking des Prioux, point de départ et d'arrivée de la balade.
C'est parti pour 5 jours en Vanoise.
Le départ du parking est tranquille, chaud ; pas mal de monde. C’est en grande partie un chemin carrossable, pas très intime, mais cool pour la mise en jambes.
Arrivée au refuge de Péclet Polset.
Après un crochet par le lac Blanc qui en vaut la peine (lac bleu-laiteux), il n'y aura plus grand monde plus haut aujourd’hui.
La chaleur de la vallée nous a quittés ; il commence à faire plus frais.
Je progresse maintenant vers le col de Chavière : belle montée où le balisage se fait parfois rare dans les pierriers et les névés. Mais quand il fait défaut, les cairns prennent le relais.
Traverser des névés n’est pas aisé en chaussures de trail (semelle souple pour la course). Dans les passages ardus en neige, c’est plutôt « chaud » : ça n’accroche pas du tout.
En arrivant sous le col, on passe par un endroit étrange où de nombreux « cairns-statues » faits de pierres entassées font une ambiance particulière.
Une petite croûte au col, sous le vent, et pourtant… ne pas rester immobile et découvert. Le froid nous envahit si vite.
Derrière, descente en névés et pierriers jusqu’au plan gazonneux et fleuri du lac de la Partie, paisible endroit où coule un joli petit torrent (le Povaret).
Descente au Fournet (à nouveau du monde) ; chaleur de l’après-midi. 40 bouquetins dans la montée du col de la Masse.
Ça ne durera pas longtemps : ça souffle là-haut. Faut pas traîner au col, d’autant qu’il commence à pleuvioter.
La descente est périlleuse dans le névé, en chaussures de trail : c’est très pentu et ça n'accroche pas du tout. Glissade périlleuse incontrôlée, à bonne vitesse ! De plus, en short, pas intérêt à croiser un caillou sur la glace ou il arrache un bout de cuisse.
Sous la pluie qui se renforce, je profite de la légèreté de mes chaussures pour courir à bon trot vers les lacs en bas. Le sac à dos et ses 15 kg saute légèrement. Mais la pluie a rendu le sentier terreux glissant.
On aperçoit le refuge de la dent Parrachée, en contrebas.
Sortir du Parc national est obligatoire pour avoir le droit de bivouaquer (interdit à l’intérieur hormis à côté des refuges, mais ils font payer).
Repas du soir ; sac à dos à l'abri de la pluie et de l’eau de ruissellement ; poubelle emballée et hop ! dans le duvet. Le ciel est couvert et la nuit ne tarde pas.
Un renard vient chipper la poubelle et l’éventre à quelques pas.
Un souci : se réveiller suffisament tôt pour ne pas se donner en spectacle aux randonneurs matinaux.