Pont de Croé-Vie – Rocher du Mont Roup
≈ 33 km, 1400 D+, 12 h
5h00.
Le jour est là, le givre aussi : il a gelé sur les duvets. Le soleil se fera attendre. Il lui faudra du temps avant de pénétrer dans le fond de vallée et de nous caresser les mollets.
On marche le long de la Leisse, bien couverts, car le torrent et les névés rafraîchissent l’air matinal. On passe le refuge de la Leisse au moment où le soleil nous rejoint et atteint le lac du Plan des Nettes.
Pause-soleil pour déjeuner au bord du lac. On est sous la Grande Motte.
On atteint le col de la Leisse d’où on aperçoit la station de ski de Tignes. Au col, la terre semble lunaire : rouge et sablonneuse, ravinée. On aperçoit le Mont Blanc. Ça fait plaisir.
La descente sur Val Claret est décevante : on retrouve du monde et les chantiers d’été d’une grosse station de ski. Les gens y portent les dernières lunettes à la mode de Tignes, roulent
dans les plus gros 4x4 et jouent au golfe en jolies chaussures noires et blanches. Surprise !
C’est le moment de se quitter. Brian va continuer sa route vers Bourg Saint Maurice, aller vers Zermatt avant de retourner en Italie d’où il s’envolera pour Boston (USA).
En arrivant sur Val d’Isère, on passe un joli petit bois de mélèzes où il fait encore frais. Après, la chaleur nous rattrape. Le village est mignon comparé à l’horrible Val Claret ou Tignes. Ici, on trouve de vieilles maisons, des fontaines, des fleurs aux balcons, des gens d’ici.
Grosse chaleur de fond de vallée jusqu’au parking du Manchet. C’est alors qu’un gypaëte barbu tourne autour de l’entrée du vallon.
Installation pour la nuit non loin du ruisseau, sous le chalet du Charvet. C’est un petit plan d’herbe, encore exposé au vent, vent qui s’apaisera avec la nuit tombante. Les vaches paissent
encore au dessus.
Repas, installé dans le duvet, au chaud, face aux couleurs chaudes de soleil couchant.
Les couleurs du soir sont fortes et laissent bientôt place à celles de la nuit, tout aussi agréables.
Encore cette lune qui éclaire tout. Mais cette fois, je lui tourne le dos et ne serai donc pas gêné par elle.
La nuit sera paisible dans ce petit vallon à échelle humaine.