Grand-Morin, Guide Pratique

 

Notes de février 2014

 

NE PAS MANQUER…

 

Grand Morin, méandre des Ballants - AU BOUT DES PIEDS
  • La boucle Morin – Auges

 

Le plus beau site du haut Morin est le méandre des Ballants, où les Auges s’écartent du Morin pour bifurquer sur Sézanne. Une section d’environ 1,5 km entre le gué et le pont routier.

- Embarquement : le gué, 600 m après la sortie sud de Mœurs-Verdey, en direction du pont de la D239, là où le Morin est le plus proche de la route.

- Débarquement : le pont routier de la D239, route de Sézanne à Launat, cote 163 m, environ 1,5 km au sud de Mœurs-Verdey.

  • Le méandre des Larrons

 

Le second site le plus joli est le bief entre le pont de la D86 sous Chatillon-sur-Morin et le pont SNCF suivant. Environ 800 m de rivière largement rétrécie au milieu des prés.

 

Sur la suite de la rivière, c'est difficile à dire du fait qu'on n'a qu'une vue réduite du paysage à naviguer sous le niveau des prés. Il se peut que certains coins soient charmants.

 

 

SI ON A LE TEMPS...

 

Grand Morin, source - AU BOUT DES PIEDS
  • La source

 

Le site de Lachy est mignon en été et voir l’eau sortir de terre est particulier.

Sortir de Lachy par le nord en direction de Chapton. Les sources sont juste à la sortie du village, avant le terrain de foot.

 

EVITER…

 

Grand Morin - AU BOUT DES PIEDS
  • Les broussailles

 

Une longue section de rivière plus ou moins encombrée de ronces, épineux, arbres morts tombés en travers, passerelles basses. Ça commence très fort juste après le pont de la D239 (Sézanne – Launat) et ça se poursuit de manière éparse jusqu’au pont de la D86, sous Chatillon-sur-Morin. Ça entame vraiment le plaisir de la sortie.

  • Esternay

 

Le Morin à Esternay est mignon mais il faut l’éviter un dimanche ensoleillé. Les pêcheurs du club local ne sont pas les plus accueillants et ça gâche la descente.

 

OU COMMENCER ?

 

Si on ne veut pas se rendre la vie difficile on fera mieux d'embarquer à Esternay où le Morin est plus large et se descend assez bien. Si on aime l'isolement et les complications, on peut débuter à Lachy ou Moeurs. Commencer en amont de Lachy n'a d'intérêt que pour le principe de partir de la source car ça n'est pas de la navigation, c'est de l'exploration.

 

Donc, au vu des complications techniques sur le haut et du niveau d’eau à Esternay, je pense qu'en été le mieux est probablement d'embarquer à Neuvy (quelques km après Esternay), voire plus bas... je ne l'ai jamais fait par basse eau.

Le Morin prend petit à petit suffisamment de fond pour qu'on puisse passer sans problème. Quelques arbres morts entravent encore la progression mais c'en est fini des broussailles épineuses.


Les ponts routiers sont autant d'accès au Morin si on veut le découvrir en amont de la Ferté.

 

Trois échelles de niveau sur le haut Grand Morin. La 1ère au pont de Chatillon-sur-Morin, la 2nde à Meilleray (celle en ligne sur Vigicrue), la 3ème à la Ferté-Gaucher.

 

J'ai fait ces descentes vers 0,92 à l'échelle de Meilleray.

 

La traversée de la Ferté ne pose aucun problème (les barrages y sont tous crevés) mais n'apporte rien de plus.

 

 DUREE

 

Compter un jours de Neuvy à la Ferté-Gaucher.

Pour ceux qui veulent attaquer plus haut : un ou deux jours de Lachy à Esternay.

 

QUEL BATEAU ?

 

Embarquer en amont d'Esternay nécessite un niveau d'eau important et un bateau ouver. Le kayak n'y est pas recommandé car il faut souvent sortir du bateau pour franchir les obstacles. Par contre, après Neuvy n'importe quel bateau conviendra (sauf un trop fragile).

 

 LES CRUES

 

Le parcours près des sources n'a été possible que par fortes eaux.

Des crues bien plus importantes ont marqué la vallée. Si en règle générale le débit est d'environ 2 m3 vers la Ferté-Gaucher, Vigicrue a enregistré une crue à plus de 40 m3 en 2001 à Meilleray.

Bazin, dans son livre (Études sur la rivière et la vallée du Grand-Morin, 1907) rapporte des crues à 400 m3 qui détruisent des ponts et font des dégâts considérables. Il explique la brusque montée des eaux de cette rivière (et aux alentours) par la conjonction de plusieurs facteurs (p. 19) :

  • La nature imperméable des sols qui n'absorbent pas bien l'eau mais la font glisser rapidement vers la rivière.
  • Le défrichement des grands bois du plateau briard qui ne retiennent plus l'eau.
  • Les travaux de drainage des champs qui accélèrent la circulation de l'eau vers la rivière.
  • Le dessèchement de nombreux étangs qui faisaient tampon lors de montée des eaux.
  • La mauvaise volonté de certains propriétaires de barrages qui ne les ouvrent pas par temps de crue, retenant l'eau dans la vallée.

 

HISTOIRE

 

Le livre de Bazin (cité au paragraphe précédent), sous-ingénieur des Ponts et Chaussées (réédité par Amatteis) nous apprend beaucoup sur le Morin d'autrefois.

 

Le ruisseau des Auges, canalisation faite à partir de l'eau du Grand Morin était destinée à alimenter en eau la ville de Sézanne (à un kilomètre de là). Les premiers travaux de creusement remontent au moins au XIIIè siècle (p. 3).

 

Parmi les industries en rapport avec la force de l'eau du Morin, on peut citer : moulins de meuniers, moulins à huile de noix, papeteries, mégisseries, fabrication de draps, polisserie de métaux et cristaux, fabrication de pains à cacheter, flottage du bois (p. 72).