AUBETIN

A la source de l'Aubetin - AU BOUT DES PIEDS

 

Petite rivière de 62 km, affluent du Grand Morin. Il prend sa source à 160 m d'altitude aux Essarts-le-Vicomte dans la Marne et coule ensuite en Seine et Marne et se jette dans le Morin

à Pommeuse, à 55 m.

 

On distingue deux physionomies : pays plutôt plat et nu sur le haut Aubetin (avant Beton-Bazoches)

et plus vallonné et boisé en aval.

 

Haut Aubetin

 

1 - de la source à Beton-Bazoches

25 km

 

On sent sur cette portion de l'Aubetin une tranquillité, une douceur.

Le paysage d'hiver est quasiment nu et le ciel est doux. Les champs vides ou couverts de fraîches pousses des céréales s'étendent à perte de vue ; des fermes et hameaux ponctuent la descente. Rien pour casser cette harmonie (ou monotonie) : courbe après courbe, pont après pont, l'Aubetin aligne ses biefs rectilignes et bien dessinés. Les berges sont bien nettoyées dès la source ce qui fait qu'avec peu d'eau, on descend déjà au fil du courant, sans obstacle.

Seuls les rats musqués et quelques canards animent la descente.

 

Le tout début de cette descente présente les obstacles classiques de petit ruisseau : l'encombrement par les broussailles.

 

Fort heureusement, les problèmes n'ont pas duré. La descente tranquille a commencé très tôt.

 

Ça ne pouvait pas durer...

De loin, quand on voit un bois de hauts peupliers le long de l'eau, on peut s'attendre à des complications. Ces arbres sont plantés dans les zones marécageuses dont on ne peut pas faire grand-chose d'autre. Et rarement entretenus, ces bois obstruent la rivière d'arbres morts : un sale moment à passer...

 

La fin de la journée sera agréable et facile : soleil et voie dégagée jusqu'à Beton-Bazoches.

Moyen Aubetin

 

2 - de Beton-Bazoches à Amillis

14 km

 

Cette deuxième journée débute comme un rêve : campagne gelée et ensoleillée au matin, courant continu qui entraîne gentiment le bateau vers le bas sans effort, vue dégagée et très agréable sur un vallonnement croissant, mixte de champs et de bois.

L'Aubetin est décidément une rivière de choix.

Fin du plaisir. La situation va radicalement tourner au cauchemar du promeneur paisible. Après deux chutes au bord de la belle et grande ferme d'Aubetin, chutes qui vous donnent le sourire pour quelque temps, la rivière est devenue impraticable, physiquement et moralement épuisante, exaspérante. Cinq kilomètres de rivière à l’état sauvage, sans entretien depuis plusieurs années. Des arbres envahis de ronces, de lianes, poussent épais et tombent à l’eau et en barrent le chemin. La croisière devient laborieuse entre Ferme Aubetin et Planche, parfois même dangereuse à cause du courant qui aspire le bateau dans les ronces et troncs en travers.

 

Les photos se font plus rares tant le moral est bas. Et pourtant, la vallée est toujours aussi séduisante.

Puis on retrouve l'Aubetin qu'on apprécie ; l'Aubetin déboisé qui serpente et court en fond de cette douce vallée, avant Amillis. On retrouve le sourire et le charme opère à nouveau.


Pour n'avoir descendu cette rivière qu'une fois, j'estime malgré tout le niveau d'eau particulièrement haut.